Vladimir Nabokov – Lolita, Feu Pâle et un peu d’Ada (Da !)
Article posté pour la première fois le 8 avril 2009 sur le blog du Vampire Réactif, mais j’ai décidé de commencer ce blog en rappelant quelques fondamentaux ;-)
Aujourd’hui, fin de Lolita.
Pauvre Lolita ! Même si, tout compte fait, elle n’apparaît pas si
malheureuse dans le récit édifiant de son beau-papa, confectionné comme un
écrin pour elle. Qui d’ailleurs, aujourd’hui, penche en faveur du désespoir des
Lolitas ? Ne titillent-elles pas ingénument, et tout aussi chastement, le
désir de ces messieurs dont l’aiguille du désir approche les midis ? Tout
commence donc par un jeu que Lolita, douze ans, joue avec l’élégant
quadragénaire qui vient de s’installer dans la maison de sa maman, Charlotte
Haze. Un temps même, le locataire se confond avec cet irlandais ténébreux dont
Lolita la midinette a épinglé la photo au-dessus de son lit. Tendre, oui,
tendre Lolita…
Qui aurait pu penser, pas toi Lolita, que ce locataire
deviendrait Beau-papa et qu’il t’emmènerait de motels en motels (comprendre
aussi de chambres en chambres), sur les routes d’Amérique, dans la berline
bleue de feue Charlotte ? Car, dixit Beau-papa Humbert :
Elle n’avait,
voyez-vous, absolument nulle part où aller.(1)
Lolita, doublement
prisonnière
On ne saura pas grand chose du véritable malheur de
Lolita. A moins de lire entre les lignes, de sentir en creux la mélancolie de
Lolita à travers ses caprices et ses tentatives de fuites. Lolita n’est pas un roman moral, dans le sens où il laisse au lecteur
le soin d’y apporter ses propres constructions éthiques. Si Lolita avait écrit Lolita, le roman n’aurait pas fait
scandale. Et si le roman a fait scandale, c’est que Humbert Humbert prend des
libertés de ton qui font douter le lecteur de la véritable intention de son
témoignage. Car Lolita est doublement prisonnière du désir singulier de Humbert
Humbert. Le témoignage qu’il écrit n’a pas pour vocation première d’être un
aveu ou une confession expiatoire, quoiqu’en dise la préface écrite par le Dr
Ray, un double de Nabokov. Ce document circonstancié sur les événements, qui
s’étend sur près de six cents pages, permet à Humbert de revivre une seconde fois les frémissements et
l’emballement de son désir pour la nymphette
Lolita (une catégorie particulière d’enfant).
J’aimerais
maintenant introduire l’idée suivante. On trouve parfois des pucelles, âgées au
minimum de neuf et au maximum de quatorze ans, qui révèlent à certains
voyageurs ensorcelés, comptant le double de leur âge […], leur nature
véritable, laquelle n’est pas humaine mais nymphique (c’est-à-dire
démoniaque) ; et ces créatures je me propose de les appeler
« nymphettes ». (2)
La logorrhée de Humbert – c’est un universitaire,
spécialiste de Littérature anglaise et française – devient le lieu de son
plaisir réitéré. Humbert nous met en position de voyeur mais ce n’est pas ça
qui est « scandaleux » dans Lolita
(le lecteur, du reste, adore les positions de voyeur, pourvu qu’on ne lui
refuse pas son droit à l’indignation). Le malaise vient d’ailleurs : tout
au long de son témoignage, Humbert Humbert cherche à attirer le lecteur dans
son fantasme jusqu’à tenir parfois pour acquise la connivence. S’il est prêt à
reconnaître sa faute, il ne le fait que progressivement, et d’abord à mots
couverts – le mot criminel dont
parfois il se revêt vient de très loin, il s’agit presque du mot d’un autre.
Peu à peu cependant, la conscience coupable, imparfaitement verbalisée, remonte
en suspension trouble comme la vase d’un marais. Elle plonge Humbert dans
l’incertitude. Il prend soudain au sérieux sa possible condamnation. Il n’est
plus temps de jouer. Humbert est alors bien obligé d’obéir aux injonctions de
la morale unanime. Mais l’adresse de ses aveux à un jury n’y fait rien. Humbert
le malappris est en train de jouir devant nous de son propre récit. Même dans
cette tentative tardive d’envisager les répercussions de ses actes sur Lolita :
Tant que l’on ne pourra
pas me prouver […] que cela est sans conséquence aucune à très long terme
qu’une enfant nord-américaine nommée Dolores Haze ait été privée de son enfance
par un maniaque, tant qu’on ne pourra pas le prouver (et si on le peut, alors
la vie n’est vraiment qu’une farce), je n’entrevois d’autre cure à mon tourment
que le palliatif triste et très local de l’art verbal. Pour citer un poète de jadis:
Le sens moral chez les mortels
n’est que la dîme
Que nous payons sur le sens mortel
du sublime.(3)
Tournure bizarre… il faut s’y reprendre à deux fois pour
ne pas faire de contresens et comprendre la double négation – rhétorique de celles
qu’emploient les sophistes. Quant au sublime
évoqué, il a toujours le dernier mot pour le lettré Humbert. C’est par le
sublime que cet homme, brillant locuteur, tente d’échapper au poids de la culpabilité.
L’objet de la faute devient aussi le lieu de l’oubli : Lolita comme
philtre, comme absinthe. Lolita, rebaptisée déesse,
Vénus, Carmencita, Lolita surinvestie, débordant de qualités, détaillée
des pieds à la tête (Lo, li, ta,
synecdoques), Lolita mythique, Lolita sur-surnommée : Dolores, Dolly, Lolita… variations d’un motif dans lequel s’abîme
et se dissout le sens moral de Humbert Humbert, le bien nommé.
J’ai envisagé pour moi-même maints pseudonymes avant d’en
trouver un particulièrement idoine. Je retrouve dans mes notes « Otto
Otto », « Mesmer Mesmer » et « Lambert Lambert », mais
je ne sais pourquoi, je trouve que le nom qui j’ai choisi exprime bien mieux la
vilenie. (4)
On l’aura compris, il faut de toute façon que le pseudo
choisi soit répété. Humbert Humbert :
ce nom redoublé (dont l’origine est à chercher dans quelque personnage de
Joyce) est parfaitement adapté au criminel. Lorsque se fait jour la conscience
coupable, Humbert 1 charge Humbert 2, mécanisme du lâche qui trouve
son bouc émissaire en lui-même. Dans le même temps, la culpabilité s’écroule. Humbert 1 y gagne la rédemption, et son
désir anormal reste propre, se confond avec l’innocence démoniaque de son objet :
la nymphette prépubère.
Non que Lolita soit innocente (à douze ans, elle n’est
même plus pucelle), mais elle personnifie l’objet sublimé du désir de Humbert
Humbert, la perversion étant ici un déplacement de l’objet sur un sujet qu’il
vise à rendre opaque. Car Humbert ne comprend pas Lolita. Même s’il lui voue
des mots d’adorateur, ces mots la voilent et tendent à l’effacer – qui connaît
vraiment Lolita Haze (flou en
anglais) ? Sa singularité est retorse au récit de Humbert, qui n’est certes pas
dupe : il a conscience des caprices et de l’obscénité bien réels de Lolita,
mais ce sont pour lui des appogiatures, des ornements nymphiques qui rehaussent son désir plutôt qu’ils ne l’entravent.
Lolita finit toujours par redevenir la nymphette aimée. Même les traîtrises de
Lolita envers son fantasque - et pâle - tortionnaire n’arrivent pas à entacher cet
objet merveilleux qu’elle est pour lui. Il la chérit plus que tout, au point
d’en faire cette pièce maîtresse sur laquelle repose tout l’édifice de son
destin pathétique.
Vivian Darkbloom versus Humbert Humbert
Entendons-nous bien : il y a du Nabokov dans chacune
des lignes de Lolita. Certaines vues
de Humbert Humbert collent étroitement aux vues de son créateur, quand bien
même ne s’agirait-il que d’un effet statistique. Le style fouillé, les détails
– qui n’ont pas le caractère obligatoire et austère des romans réalistes mais
sont croqués par Nabokov comme autant de friandises, la causticité de certains
traits, l’ironie omniprésente, sont des marques distinctives de l’écrivain, qui
campe et mord dans cette Amérique évoquée comme un grand décor champêtre. Mais
l’ironie de Nabokov transparaît à travers le manuscrit de Humbert Humbert,
comme s’il s’agissait d’une sorte de palimpseste. Comme si à chaque remarque premier degré de Humbert correspondait
une remarque second degré de Nabokov.
Car la tâche aveugle du narrateur, sa mauvaise foi – qui fait de lui un salaud au sens sartrien du terme, n’est
jamais la tâche aveugle de Nabokov. Il est vain de le croire, de la même façon
qu’est futile ce travail acharné de tri méticuleux, afin de traquer l’auteur au
cœur de ses personnages. Vladimir Nabokov, conscient de l’obsession exégétique
de certains littérateurs, a truffé ses derniers romans de l’anagramme de son
propre nom. Vivian Darkbloom est l’un
des personnages périphériques – écrivain comme lui – de Lolita et de Ada (dont
Vivian a annoté l’épais manuscrit). Gageons qu’il s’agit, pour Madame
Darkbloom, de narguer le flair du retriever
lettré par l’utilisation de quelque parfum entêtant.
Deux mots encore à propos de l’ironie chez Nabokov : Lolita, Ada et Feu Pâle sont tous
les trois rédigés par un narrateur logorrhéique qui se place lui-même au centre
de son récit. Ce narrateur est trop pris dans l’événement vécu et dans sa reconstitution
biaisée, volontairement ou non, pour que son ironie puisse coïncider exactement
avec celle de Nabokov lui-même. On sourit donc assez souvent, un peu aux dépens
du narrateur qui, même quand il fait de l’humour, le fait à travers le prisme
d’un autre écrivain (Nabokov). Ainsi, tout en étant manipulé par un narrateur toujours
fantasque, qui sélectionne les éléments de son histoire afin de détourner notre
regard de quelques évidences peu flatteuses, le lecteur n’est pas dupe.
L’ironie de Nabokov surinvestit le récit de son narrateur. Avec un
corollaire : les lecteurs sentimentaux déploreront l’impossibilité technique
de trouver l’empathie totale avec les personnages de ses romans. (Ce qui sauvera
le plus sentimental d’entre tous de s’identifier au pervers Humbert...)
Feu Pâle
Lolita défraya la chronique par son
thème sulfureux qui en voilait dans le même temps les trouvailles et la variété
stylistiques. L’histoire contemporaine en a retenu et répliqué le nom, comme si
le roman ne contenait que ce nom-là : boursouflé, hyperbolisé, vous l’avez
compris, par les lubies de Humbert l’amoureux.
Mais les œuvres postérieures de Nabokov font penser que le thème de Lolita n’est
que secondaire. Ce qui l’intéresse, c’est de susciter une jubilation esthétique, à savoir le sentiment d’être relié quelque
part […] à d’autres modes d’existence, où l’art (la curiosité, la tendresse, la
gentillesse l’extase) constitue la norme. (6) Voilà peut-être la
véritable origine du scandale : avoir choisi un thème tabou pour viser des fins
esthétiques. (Et la préface à Lolita
n’y fait rien. Le Dr John Ray a beau vouloir atténuer le récit de Humbert Humbert,
en le lestant d’une intention pédagogique, personne n’est dupe. Pour Nabokov,
l’invention passe avant la dénonciation.)
Il n’y a cependant pas de thème sensible dans l’œuvre qui succède chronologiquement à Lolita. Les rouages de l’œuvre
apparaissent à nu dans la quasi-fantaisie qu’est Feu Pâle. La construction même de l’œuvre en est l’objet principal.
Feu Pâle est constitué d’un poème
(celui d’un dénommé John Shade) précédé d’une préface et suivi d’un corpus de
notes, plus touffus que le poème annoté, et qui vampirisent totalement l’œuvre
du poète pour mettre en avant son commentateur : Charles Kinbote. Ce Shade (nuance en anglais) est tout aussi
flou que cette Haze. Les commentaires
de Kinbote censés faire l’éloge et le dithyrambe du poète Shade, le détournent,
le suppriment, l’effacent : Shade, comme Lolita, expire dans le récit
asphyxiant du narrateur halluciné et fanatique. Feu Pâle est baroque, comme ce roi déchu de Kinbote, et nous plonge
dans ces mécanismes horlogers dont la complexité nous émerveille. C’est un des
romans les plus parfaits et les plus originaux qu’il m’ait été donné de lire.
Les lignes de narration s’y entremêlent et troublent la réalité, quasi-inaccessible
à travers les notes de Kinbote, personnage le plus fantasque de Nabokov (c’est
dire !). Pour qui aime les romans-jeux, Feu Pâle est un grand terrain de jeux où décoder les allusions,
décrypter les anagrammes, relever les clins d’œil. Quand le lecteur y parvient,
ne serait-ce qu’un peu, le voilà plus intelligent, hissé à une position
gratifiante – à la droite de l’auteur, son double, dont il partage soudain les
partis pris cinglants et la grâce aristocratique (non que les commentateurs
littéraires soient toujours en attente de l’œuvre d’un autre qui les valorise, bien
entendu… ;-)).
Ada et l’enfance
Chez Nabokov, l’accumulation des détails n’est pas volonté
de réalisme mais de cohérence romanesque. Les défaillances de la mémoire sont
palliées par l’imagination foisonnante des trois narrateurs, qui s’autorisent une
grande liberté avec la vérité. Pour eux, toute vérité est relative et doit s’adapter,
de préférence, à leurs desseins respectifs :
- Goûter impunément aux charmes de la nymphette pour
Humbert Humbert ;
- Devenir la muse du poète vénéré pour Charles
Kinbote ;
- Façonner leur propre légende pour Ada et Van (cette
fois-ci en un vrai palimpseste).
Cela a bien entendu des conséquences sur la perception de
l’univers dans ces trois romans : ils ont l’air d’être rêvés. Parfois
même, ils n’existent pas quand bien même ils empiètent sur notre monde réel :
où se situe le royaume de Zembla, dont Kinbote est le roi destitué et en fuite ?
Où se trouve vraiment cette riviera rutilante restituée par la mémoire de Humbert
Humbert ? Quant à l’Amérique de Ada
ou l’ardeur, c’est le produit d’une autre histoire que la nôtre. La
sensation de rêve est ici poussée à l’extrême : l’univers des personnages
est un univers parallèle, Antiterra,
sensiblement différent de notre Terra par
quelques avancées (ou retards) technologiques et par une cartographie étatique
brouillée. Dans Ada, la réalité est donc
doublement altérée : par un arrière-plan uchronique (sans visée
historienne) et par le point de vue de Van, narrateur orgueilleux comme un paon,
fantasque (encore une fois) et verbeux.
Les univers scintillants de Nabokov s’enracinent dans le
monde de l’enfance qui marque à jamais la vie de ceux qui prennent la parole
pour raconter leur histoire. Les lieux idylliques de l’enfance appartiennent à
un monde non encore décomposé, revêtu d’une patine qui le protège de la réalité
corrosive du temps qui passe. Le palace où Humbert enfant passe ses étés s’érige
fièrement sur une Riviera mythique qui a tout du paradis perdu ; le
royaume de Zembla, le pays natal de Kinbote, n’est peut-être rien d’autre qu’imaginaire
; le château d’Ardis électrise Ada ou
l’Ardeur de la première à la dernière ligne. Dans ce château s’étire
l’enfance de Van et d’Ada, évoquée sur plus de la moitié du plus long roman de
Nabokov (et son préféré). L’ardeur en question semble de nature électrique et
trouve son générateur à Ardis qui, située en Amérique, pourrait être
européenne, tant les univers se superposent comme des strates de souvenirs, tant
la géographie n’est plus importante au sens strict dans Ada.
Les véritables continents sont ceux de la mémoire. C’est
peut-être pour cela que Nabokov est l’écrivain exilé qui a le moins souffert de
l’exil, se fondant avec une aisance étonnante dans ses multiples nationalités –
russe, puis américaine, puis suisse – passant habilement de la langue russe aux
langues française et anglaise. La nostalgie, pour lui, ne peut être vécue que
sur le plan du souvenir. Il diffère de ces écrivains déchirés qui nourrissent
avec leur terre natale une relation quasi-fusionnelle – Soljenitsyne en tête – et
dont l’obsession est de revenir physiquement sur les lieux de leur enfance.
*
Mais revenons à Lolita, starter de cette chronique, et
tâchons d’en apprendre un peu plus. Humbert semble être resté bloqué sur une
histoire de son enfance. Ici, pas de traumatisme spectaculaire. Et pourtant,
pauvre bébé Humbert, dont la mère fut frappée par la foudre ! (encore un
coup de Fée électrique qui, décidément, oriente fatalement les ardeurs des
personnages de Nabokov.) Quelques étés plus tard, Humbert enfant s’enflamma pour
une enfant du même âge, Annabel, bien plus délurée que lui, archétype de
Lolita. Mais l’éclosion de ce désir fut différée. En une phrase on apprend qu’Annabel
mourut prématurément avant que la passion entre les deux enfants ne fût
consommée, fixant définitivement la libido de Humbert sur l’objet nymphette. (Plus tard, Van et sa sœur Ada auront plus de chance et
achèveront une mutuelle et ardente défloraison dans les parcs et les dépendances
du Château d’Ardis. En cela, Ada va
plus loin dans la transgression effective. Les coucheries interdites y sont
plus nombreuses et s’y déploient en de plus étonnantes combinaisons. Mais le
lieu de ces coucheries, la rêvée Antiterra,
voilé par l’éclat poétique de l’enfance, a empêché Ada d’être touchée par un scandale à la Lolita.)
L’explication psy est donc livrée sur un plateau dès le début de Lolita et Nabokov n’insiste pas. On connaît sa méfiance vis-à-vis du vaudou freudien (7) qu’il accuse de piper le réel avec ses propres données fictives. Si bien qu’il n’hésite pas à faire de Humbert son porte-parole lorsqu’il écrit : En ce milieu du XXe siècle, les opinions concernant les relations parents-enfants ont été considérablement perverties par le laïus scolastique et les symboles standardisés de l’imposture psychanalytique. (8) Pour Nabokov, les rêves n’expliquent rien, ou s’ils sont le reflet d’une réalité vécue, ce n’est pas selon la grille préfabriquée des psychanalystes. Les rêves n’expliquent rien, étonnante opinion pour un écrivain dont les romans baignent dans un onirisme permanent : c’est que le rêve est surtout une invention du personnage narrateur, une façon pour lui de brouiller la réalité, ou de la reconstruire. Pas besoin d’un inconscient pour cela. La raison – dans ses chassés-croisés avec elle-même – sait très bien le faire.
Patrick Dao-Pailler
(2) Lolita
–I, 33
(3) Lolita – II, 31. (Le poète de jadis est probablement Nabokov
lui-même.)
(4) Lolita – II, 36
(5) A propos d’un livre
intitulé Lolita (Postface de l’édition américaine de Lolita)
(6) A propos d’un
livre intitulé Lolita (Postface de l’édition américaine de Lolita)
(7) A propos d’un
livre intitulé Lolita (Postface de l’édition américaine de Lolita)
(8) Lolita – II,
32